Les bouchons à Obernai

Il y a encore 20 ans, Obernai était réputée pour sa qualité de vie et les Obernois parlaient affectueusement de « mon village ».
Aujourd’hui les feux rouges se multiplient à Obernai et la ville a son lot quotidien de bouchons.
Le comble, un concessionnaire automobile a récemment préféré quitter Obernai pour une autre municipalité afin d’éviter ce point noir de la ville (« […] l’accessibilité devenait compliquée, avec les bouchons de plus en plus courants […] », DNA 11.05.25).
Cette augmentation du trafic induit du stress et de la perte de temps pour les automobilistes, tout en augmentant le risque d’accidents, en particulier envers les autres usagers plus vulnérables.
Que s’est-il passé ? C’est ça le « progrès » ?
De façon générale, les distances de déplacement du quotidien ont augmenté de 50% en 20 ans en France (INSEE). C’est énorme. Mais c’est encore bien pire dans le cas d’Obernai où tout le monde peut constater une explosion du trafic (nous n’avons pas de chiffres précis, ils ne sont pas communiqués par la mairie). Tous les soirs à 17h, la D422 (devant le McDo) et la D426 (rue de Général Leclerc) sont bouchées parfois sur plusieurs kilomètres, au point que la ville est devenue célèbre sur les sites d’information routière.
Ce n’est pas une fatalité, c’est simplement la conséquence d’une politique d’aménagement. Des lotissements dortoirs, des constructions récentes de “grand standing” dont le prix empêche de se loger à Obernai ceux qui y travaillent, font que 6000 travailleurs entrent dans Obernai tous les matins et autant en sortent. De plus, les commerces, les emplois, les médecins s’éloignent et vont s’installer dans des blocs entourés de parkings en périphérie de la ville…
Sans surprise, ça bouchonne. Mais à part raser le centre historique pour y faire passer des échangeurs, on ne voit pas trop comment on pourrait désormais corriger la situation. Il n’y a aucune chance qu’elle s’arrange d’elle-même, nous semblons condamnés à vivre avec les bouchons pour toujours.
Des idées pour améliorer ça ? Envoyez vos suggestions à contact@murmuresdelehn.fr.