Le Plan Local d’Urbanisme

Le Plan Local d’Urbanisme : Image à la une
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Discussion du 2 août 2025

Notre discussion du jour a porté sur le PLUi, le Plan Local d’Urbanisme de la communauté de communes, en cours d’élaboration. Il s’agit d’un document très important dans la mesure où il va définir l’évolution de notre ville pour les prochaines années voire prochaines décennies. En particulier, il est opposable aux promoteurs qui déposent un permis de construire.

Nous avons consulté les documents disponibles publiquement référencés en annexe. Voici, en vrac, les réflexions que nous ont inspiré ces documents :

  • Puisque le PLU va avoir un impact majeur sur l’avenir de notre ville, son élaboration devrait être un grand moment de démocratie. Or nous constatons que la ville et la comcom ont fait service minimum sur le sujet. Il y a à ce jour 10 contributions pour la commune d’Obernai, plus de la moitié sont sans rapport avec le PLU, c’est la preuve de la méconnaissance du sujet par les habitants.
    • Et vous-même, aviez-vous entendu parler du PLU ? Savez-vous ce qu’il contient ? Savez-vous dans les grandes lignes ce qu’il prescrit pour l’avenir de notre ville ?
  • Dans les 10 dernières années, on a vu des centaines de logements pousser à l’Ouest de la ville, avec au minimum deux places de stationnement par logement, soit près d’un millier de voitures. Dans le même temps, les services et les emplois ont tous déménagé à l’Est de la ville, dans des cubes de béton au milieu de gigantesques parkings. Vous vous demandiez pourquoi il y a tant de bouchons ? Voilà l’explication. Mais pas un mot sur le sujet dans le PLU. 
  • De façon générale, nous constatons une absence totale de prise en compte à l’échelle de la ville et de la comcom des besoins de déplacement induits par les décisions d’urbanisme.
  • L’obligation de créer des places de stationnement voiture interdit la création de commerces et autres lieux de vie de proximité, car la définition même de la proximité est la possibilité d’y aller sans voiture.
  • Cette obligation renchérit également le coût du logement (un peu plus de 30.000€ par place de parking souterrain). Les nouveaux habitants se retrouvent dans une situation hallucinante où les enfants sont entassés dans des chambres plus petites que les places de stationnement voiture : le minimum imposé par le PLU est de 5,3 m x 2,6 m soit 13.78m² – plus au moins autant pour les accès – alors qu’on recommande 10 à 12m² pour une chambre d’enfant !

Voici quelques propositions que nous aimerions voir dans le PLU, si seulement les habitants avaient pu être associés à sa conception :

  • Donner une valeur aux arbres pour éviter l’abattage sans modération. D’autres villes l’ont déjà fait : https://www.baremedelarbre.fr/.  
  • Garder tous les espaces verts en espaces de pleine terre pour permettre la croissance de grands arbres.
  • Permettre l’accès des habitants et en particulier des enfants aux espaces verts entourant les immeubles.
  • Conformément aux recommandations de tous les urbanistes, supprimer les obligations de places de parkings privatives et les remplacer par du stationnement mutualisé, co-financé par les promoteurs.
  • De même, chaque place de parking privée nouvellement créée entraîne nécessairement le besoin d’une place supplémentaire à destination, c’est-à-dire une place de parking public à proximité des lieux de vie (commerce, culture, écoles, santé, etc), à la charge de la collectivité. Il serait juste de demander aux promoteurs de contribuer à cette dépense.
  • Éloigner les parkings des entrées, de façon à permettre aux enfants de jouer en bas de chez eux en sécurité, et ne pas obliger piétons et cyclistes à traverser un parking pour accéder à l’entrée d’un immeuble.
  • Revoir les minimums de places. Pour un 2 pièces, dans le PLU actuel, il faut un minimum de 2 places voiture et 1 place vélo. Ça devrait être l’inverse, car il est nécessaire d’avoir un vélo pour chaque membre de la famille.
  • S’assurer qu’il est au moins aussi facile d’accéder à son vélo qu’à sa voiture. C’est très loin d’être le cas dans les constructions récentes.
  • Réduire l’usage du béton, dont la fabrication émet énormément de CO2, et privilégier le bois qui stocke du carbone, est un isolant naturel, peut éventuellement être sourcé localement, et peut préserver l’aspect traditionnel des maisons alsaciennes.
  • Demander à ce que chaque projet publie son bilan carbone, comprenant la construction mais aussi les émissions induites par son utilisation (chauffage, transports, etc).
  • Prioriser les projets d’habitat collaboratif, où les habitants choisissent de vivre ensemble et sont associés dès le début à la conception du projet, plutôt que de confier la conception à un promoteur dont le seul but est d’optimiser le bilan financier.
  • Et vous ? Voyez-vous d’autres propositions qu’il serait judicieux de mettre dans le PLU ? Contactez-nous sur contact@murmuresdelehn.fr pour mettre à jour cet article.

Nous avons consulté les documents suivants :

Prochaine discussion le 30 août